Entre février 2017 et janvier 2018, le coût des indemnités
journalières pour arrêt maladie a augmenté de 5% et cette tendance ne fait que
s’accentuer. En 2016, 56% de ces indemnités en hausse étaient imputés aux
arrêts maladie (22% pour les accidents de travail / 22% aux congés
maternités).
Des arrêts maladie de plus en plus nombreux, expliqués par
différentes causes mais aussi différents points de vue. D’une part, les
syndicats dénoncent du stress de plus en plus nocif au travail (causant des
burn-out, dépression…) et d’autre part, nous retrouvons les chefs d’entreprises
qui eux imputent aux médecins de délivrer de plus en plus facilement les arrêts
maladie.
Si les avis divergent, les conséquences quant à elles sont
indéniables et préjudiciables aux entreprises.
Quand bien même, il serait possible de minimiser l’impact en
recrutant des intérimaires par exemple, la perte d’argent quant à elle est plus
difficilement gérable. Un salarié absent
vous coûte plus d’argent qu’il n’y paraît. Penchons-nous sur les arrêts maladie
les plus longs et donc les plus nuisibles.
Peu importe l’activité de l’entreprise, une personne absente quel
qu’en soit la raison, impacte directement la productivité de celle-ci. Est-il
utile de préciser que même si l’impact est moins fort sur certains poste (type
administratif) le constat n’en reste pas moins véridique ? Non, en effet.
Parlons maintenant de l’effet domino que cela provoque sur la
motivation des équipes. Ce n’est pas le plus percutant mais pourtant il est bel
et bien à prendre en considération. Bien souvent, lorsqu’un salarié est porté
pale, le recours à un intérimaire n’est pas la première solution envisagée
(coût élevé, manque de temps pour le former). La charge de travail est alors
transférée à l’un de ses collègues. Le risque ici est de surcharger ce
collègue, qui ne sera plus concentré sur ces tâches principales, qui perdra lui
aussi en productivité et voir même sa motivation. Ajoutons à cela, le côté démotivant
de savoir que l’absent est peut-être en train de bronzer à la piscine !
Ensuite, il est important de rappeler un taux, que certains patrons
ne connaissent pas : le taux d’indemnisation journalière pris en charge
par l’état qui est de 50%. Concrètement, cela signifie qu’un salarié absent
coûtera toujours la moitié de son salaire habituel à l’entreprise pour une
productivité égal à 0. Pour contrer ce manque de productivité et combler le
manque à gagner, comme nous le disions plus haut, faire appel à des intérimaires
peut se révéler une solution efficace, mais n’en reste pas moins une solution
couteuse.
Evidemment, les employeurs sont de plus en plus sensibilisés au
bien-être au travail afin de limiter les arrêts maladie. Malgré tout, les
arrêts maladie abusifs restent difficiles à éviter.
Seul 3% des arrêts maladie sont considérés aujourd’hui comme étant
abusifs (étude du figaro). Toutefois, un arrêt est en général considéré comme
abusif sur dénonciation de l’employeur et confirmé suite à une enquête de la
Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Or,
ce chiffre devrait être revu à la hausse lorsque l’on prend considération le
fait que les patrons n’ont pas le temps ou ne savent souvent pas que dans ce
cas ils ont des droits à faire valoir et ainsi minimiser la perte d’argent liée
aux arrêts maladie abusifs.
Le cadre légal oblige les salariés à :
·
Informer son employeur dans les plus brefs délais (sous 48h cf www.ameli.fr)
En cas de non
réception d'un justificatif dans ce délais, vous pouvez lui adresser un
courrier lui demandant de justifier son absence.
·
Respect des heures de présence au domicile
Le médecin
est obligé d'inscrire sur l'avis d'arrêt de travail si le salarié est autorisé
ou non à sortir de son domicile durant l'arrêt de travail. Si le médecin
autorise les sorties, le salarié doit tout de même être présent à son domicile
de 9h à 11h et de 14h à 16h, sauf en cas de soins ou examens médicaux. Le
salarié doit respecter ces heures de présence à son domicile pendant toute la
durée de l’arrêt de travail (y compris les samedis, dimanches et jours fériés).
Uniquement si l'état de santé le justifie, le médecin peut autoriser des
sorties totalement libres.
·
Adresse différente pour les visites
Le salarié
doit indiquer sur l'arrêt de travail l'adresse de visite.
·
Sortie du département
Le salarié
doit avoir l'autorisation de la CPAM et informer son employeur de son adresse
provisoire.
·
Le salarié a une obligation de se soumettre au contrôle médical
invoqué par son employeur.
En cas de manquement à l’une de ces obligations, le salarié
s’expose non seulement à la perte de ces IJ mais également, à la perte de ce complément
de salaire versé par l’employeur.
·
Le salarié ne doit pas travailler ailleurs
En cas de
travail pendant la période d’arrêt maladie, s’il est prouvé que le salarié
effectue une activité concurrente, l’employeur est en droit de licencier le
salarié pour fautes sans indemnisation à verser.
Vous l’aurez compris les bénéfices à contrôler les arrêts maladie
dans une entreprise sont :
·
Entretenir votre image auprès des salariés
·
Gain d'argent, stopper le paiement des indemnités complémentaires
·
Licenciement du salarié en cas de faute lourde
·
Embauche d'un nouveau collaborateur
Des solutions existent pour faire gagner un maximum de temps à
l’employeur des de telles démarches et surtout pour faire valoir ses droits.
Iryo vous propose d’étudier ensemble votre situation. Pour dire non aux arrêts maladie abusifs : contactez-nous